Pourquoi un blog sur le périnée ?
Vous conviendrez qu’il est rare que le sujet du périnée soit abordé lors d’un dîner entre amis ou lors d’un repas de famille. Celui de Tatie Annie n’est qu’un lointain souvenir, Papy Jean-Claude pense que l’on parle cuisine et Tonton Roger ignore qu’il possède un périnée ! Il fera malheureusement sa connaissance dans quelques temps quand son médecin évoquera les raisons de sa future incontinence.
Et pourtant… Le périnée, cet inconnu invisible, aussi appelé plancher pelvien est un ensemble de muscles dont l’importance est totalement sous-estimée par la plupart de nos semblables.
Le but de ce blog est de rendre ses lettres de noblesse au périnée et de vous sensibiliser (si ce n’est pas déjà le cas) à l’importance de la région périnéale. Certes, il y a des moments charnières dans la vie d’un périnée, comme par exemple l’accouchement qui pour la plupart des femmes révèle son existence. Mais la tonicité de notre périnée devrait être un sujet essentiel, autant qu’avoir un beau fessier ou un ventre plat. Comme souvent, c’est en vieillissant, au fil des maux urinaires ou génitaux que nous regrettons parfois l’insouciance de notre jeunesse :
😲 « Si j’avais su, j’aurais fait mes séances de rééducation post-accouchement »
😲 « Si j’avais su, j’aurais fait quelques exercices ciblés sur le périnée à la maison »,…
Rattrapez le temps perdu ou prenez le bon wagon tant qu’il en est encore temps et découvrez mes articles qui vous aideront à dompter votre périnée ! Il n’est jamais trop tard pour muscler son périnée !
Je m’appelle Nadège
J’ai 38 ans, aucune formation médicale mais un diplôme dans le domaine des analyses biologiques et biotechnologiques. Beaucoup de cours de biologie, biochimie, virologie, immunologie, chimie… et une spécialisation en management de la qualité. Le domaine du vivant et de la santé m’ont toujours intéressée.
Je travaille depuis une douzaine d’années au sein du service qualité de grands groupes pharmaceutiques, ce qui m’a permis de développer rigueur et méthodologie.
Coté loisirs, j’adore le sport. Je pratique une activité sportive depuis mon plus jeune âge. Danse classique, basket-ball, ski, randonnée pédestre ou à vélo et de nombreuses séances de sport en club de fitness (Pilates, musculation, yoga, stretching…), deux à trois fois par semaine depuis plus de 10 ans maintenant.
Dans le sport, je comprends l’importance de réaliser les mouvements justes. Par exemple, je constate qu’en cours de fitness, avec la musique assourdissante et le rythme endiablé, les précieux conseils des coachs sont souvent oubliés ou mal maitrisés. J’ai conscience qu’une mauvaise posture lors d’un exercice peut être dévastatrice pour le corps.
Parfois même, j’ai l’envie de me reconvertir en professeur de fitness afin de détailler et expliquer précisément le mouvement parfait; quand inspirer, quand expirer, quand anticiper les mauvaises positions et ainsi corriger sa posture. Et surtout, plus que tout, répéter encore et encore qu’il faut contracter son périnée et verrouiller sa sangle abdominale.
J’ai réellement ressenti où se trouvait le périnée lors de mes cours de Pilates, avant ma première grossesse mais sans plus y porter attention.
Histoire(s) d’une révélation
Je vous vois venir ! Vous vous demandez : « Mais pourquoi le périnée ? ». C’est une longue prise de conscience qui a émergée au fil de mes 2 grossesses. Car oui, j’ai 2 enfants ! Un grand garçon né en 2016 et sa petite sœur née en 2021.
Comme chez toutes les femmes enceintes, le périnée est mis à rude épreuve, le plancher pelvien se détend sous l’effet de la compression du bébé que l’on porte. Ce relâchement, de plus en plus sévère au fil des mois, et la prise de poids du bébé, est difficilement évitable.
2 grossesses et 1 seul périnée
Lors de ma première grossesse, j’ai suivi les traditionnels cours de préparation à l’accouchement. La sage-femme m’a localisé le périnée sur un schéma, et puis c’est tout. Certaines vous diront qu’il est bien de le préparer avant l’accouchement, de le masser… Pour ma part, le massage du périnée m’a semblé comme partir seule en mission, sans explication, ni repères. De toutes les façons, je n’ai pas eu le temps de me poser plus de questions car j’ai accouché bien plus tôt que prévu.
Mon accouchement s’est passé, dans la position gynécologique standard, sans péridurale mais avec belle épisiotomie. Aïe aïe aïe !
Six semaines après l’accouchement, je me suis rendue chez le gynécologue pour une petite vérification et avoir le feu vert pour débuter la rééducation du périnée. Le gynécologue a réalisé un état des lieux de mon périnée. Une note de 1 à 5 est attribuée. 1/5, aïe il va y avoir du boulot ! 4/5, vous vous en êtes plutôt bien sorties, les dégâts sont limités ! Dans mon cas 1/5, rééducation fortement recommandée !
Et 5 années sont passées. C’est là que j’ai réellement ressenti que mon périnée était moins tonique. Lors de mes séances de sport, aux toilettes, en éternuant… je sentais ce relâchement en moi.
Puis, lors de ma seconde grossesse, j’ai pris plus de poids que lors de la première. Bébé était plus gros, plus lourd. Maman était plus âgée, plus fatiguée. Mon utérus appuyant fortement sur mon plancher pelvien, je sentais que j’avais moins de contrôle sur mon périnée.
D’ailleurs, ma gynécologue m’a imposé un arrêt de travail assez tôt lors de cette seconde grossesse. Pendant tout ce temps libre, j’ai lu des livres sur le périnée, je me suis cultivée, j’ai parfait mes connaissances avec pour objectif de préparer l’avant et l’après de mon accouchement. J’ai notamment dévoré les livres du Docteur Bernadette de Gasquet, et plein d’autres…
Et là, au fil de mes nombreuses lectures, j’ai pris conscience de la nécessité d’éclairer les femmes à ce sujet. Toutes les femmes doivent mesurer l’importance d’entretenir leur périnée, et, par ma connaissance du sujet, je me suis dit que je pourrai apporter ma pierre à l’édifice.
Connaissance du périnée + accouchement préparé = succès (presque) assuré
Saviez-vous que certaines positions d’accouchement endommagent le périnée et augmentent les (mal)chances d’avoir recours à l’épisiotomie ?
Farouchement déterminée à protéger mon intimité lors de ce deuxième accouchement, j’ai griffonné MON projet de naissance comme me l’avait suggérée la sage-femme qui suivait ma grossesse. Avec l’envie d’être architecte de mon accouchement, j’ai couché mes doléances sur une feuille volante, bariolée avec les dessins de mon fils aîné :
- Pas de position allongée sur le dos,
- Pas de pieds dans les étriers,
- Avoir un ballon de grossesse à disposition,
- Être installée dans une salle de naissance avec des lianes accrochées au plafond pour pouvoir se suspendre,
- Pas de péridurale,
- Me laisser choisir ma position.
Au final, j’ai accouché sans péridurale et très rapidement, dans la position de mon choix, sans déchirure, ni épisiotomie, d’un bébé pourtant bien plus gros que lors de mon premier accouchement. Fruit du hasard ou réel bénéfice de ma maitrise du sujet, toujours est-il que ce second accouchement pourrait être qualifié de parfait (sans parler de la douleur bien sûr !).
Au-delà de cela, ne nous mentons pas, mon périnée s’en est tout de même sorti bien raplapla…
2 rééducations post-accouchement, 2 choix différents
Une fois mes 2 accouchements passés, j’avais cette volonté de remuscler cette région périnéale. Pour ce faire, j’ai suivi assidument des séances de rééducation du périnée après chaque naissance. La première fois, avec une sonde. La seconde fois, manuellement. Je vais vous expliquer.
Suite à la naissance de mon fils, béotienne sur le sujet de la rééducation post-accouchement, j’ai choisi la facilité en effectuant mes séances de rééducation du périnée chez la sage-femme la plus proche de chez moi, sans plus me poser de questions. Comme la plupart d’entre vous, j’ai acheté ma sonde et réalisé mes 10 séances de rééducation allongée sur la table d’auscultation, le dos relevé, les jambes relevées, devant un écran d’ordinateur.
Suite à ma deuxième grossesse, forte de mes nouvelles connaissances sur le périnée, j’ai voulu réaliser mes séances de rééducation du périnée selon une méthode manuelle, sans sonde. Cette méthode ne prend pas seulement en considération le périnée mais également toute la sangle abdominale. Et le périnée, c’est le premier abdominal !
Enfin, la naissance de « Domptez votre périnée »
Vous l’aurez compris, je voue une réelle passion pour le périnée.
Comme vous, lorsque je recherche des informations sur Internet, j’aime lire des articles bien construits avec du contenu de qualité, ce qui n’est pas souvent le cas sur mon sujet de prédilection. Alors, à défaut de devenir coach sportive ou sage-femme, je me suis dit que je pourrai apporter des conseils à toutes les femmes (et les hommes aussi !), partager mes connaissances acquises au cours de mes lectures, de mes séances de rééducation, pour préserver leur périnée.